Ah Gilren, fidèle parmi les fidèles qui a l'art de me sortir de mon trou !
Mais de quelle rentrée pourrait-il être question ?
Il y a trois mois que je ne suis plus que de loin en loin ce qu'on appelle l'Actualité. Les sujets d'intérêt ne manquent pas mais je ne supporte plus le traitement qu'en font les médias, privilégiant au fond l'anecdote, le trash, le scoop, le spectaculaire, la surenchère, la surexposition, la dilution à l'infini de l'insignifiant. A voir les commémorations du 11 septembre, le retour de DSKon, le procès Chirac.
Ne serait-on finalement pas 60 millions d'abrutis à se rendre ainsi complice de ce lamentable spectacle quotidien ?
C'est vrai que par période je ne trouve plus l'énergie de commenter toutes ces conneries.
Voyez la crise, la fameuse crise financière qui secoue le monde depuis 2008, présentée comme une sorte de catastrophe naturelle indépendante de toute volonté et responsabilité humaine. Le truc qu'on y peut vraiment rien en somme !
Imaginez un gâteau dont une minorité d'enculés se partagent les trois quart et qui viennent ensuite nous chier dans la colle pour le quart restant, nous expliquant sans vergogne qu'on va devoir faire des efforts et devoir encore rogner nos miettes si on veut continuer de se nourrir. Que c'est le seul prix à payer pour nous sortir de cette merde dans laquelle eux même, leur égoïsme et leur voracité sans limite nous ont plongés.
Des gens gagnent des millions d'euros par mois, des gens possèdent des fortunes de plusieurs milliards et dizaines de milliards d'euros, des gens continuent chaque jour malgré des indices boursiers dépressifs de s'en foutre plein les fouilles, de grandes sociétés malgré cette crise voient leurs bénéfices augmenter. C'est quoi ce délire ? De quelle crise parle t-on ?
J'admire ami Gilren ta capacité à trouver encore et encore des angles humoristiques à toute cette chianlit nauséeuse, à jouer de la forme sans renier le fond.
Pour ce qui est de moi, j'ai passé une partie de ces dernier mois dans mon canapé. J'étais sensé cherché du boulot mais toutes les fois que j'en trouve un je perds la moitié du peu de temps qui m'est imparti avec mon gamin. Tout ça m'a de nouveau beaucoup déprimé. Cercle vicieux.
Ma vie de papa contrarié, la cruelle connerie de mon ex, le droit des pères j'ai beaucoup donné. Le blog sur le sujet a duré près de trois ans je crois. Ce n'est pas que tout le monde s'en fout mais simplement personne n'y peut rien. La justice civile, le droit des enfants, la morale, le bon sens n'existent en la matière qu'à l'état théorique. Aller se plaindre dans un commissariat ou auprès d'un juge de toutes les saloperies dont certaines mères (des pères aussi, connards d'adultes !) peuvent se rendre coupables suscite au mieux entre deux et trois seconde et demie de compassion. Pour ce qui est de l'application de la loi, il faudra sans doute revenir dans quelques centaines d'années.
J'ai ré ouvert les yeux le 22 août vers 9 heures du matin.
L'anesthésie générale avait été de courte durée. Quelques minutes, le temps d'aller m'explorer les entrailles. Allongé dans la salle de réveil j'attendais le petit déj et la venue du toubib.
Pendant un moment ma vie s'est trouvée comme en suspend, en pointillé. Tumeur allait-il être synonyme de tu meurs ? Pas forcément tout de suite bien sûr mais vous savez ce qu'il en est des crabes, il y en a qui courent vite ...
Les nouvelles furent finalement bonnes et vous n'imaginez pas pour le coup combien j'ai apprécié et savouré le détestable café qu'on m'a servi ...
Rien de tel en tous cas pour vous recaler les mirettes.
De ce blog je ne sais pas trop quoi faire. Il faut être honnête, ma ligne éditoriale est un peu flottante ...
Je remercie ceux et celles qui continuent malgré mon manque d’assiduité de venir me lire.
Merci également à Géhem pour son cassoulet. Bonjour l'état du modem, mais c'est le geste qui compte !
Si vous voyez apparaitre de la pub sur le blog, soyez en confiance, c'est la mienne et les produits proposés sont les miens . Je ne sais pas trop ou je vais mais j'y vais ...