... vu par un beau père responsable
Salut les foules,
Trop d'écran tue l'écran je vous le disais précédement et depuis l'année dernière je m'en bouffe quotidiennement plus que mon content.
Et pas vraiment pour m'amuser. Vous comprendrez plus loin la raison de cette précision.
J'ai comme qui dirait les touches du fond qui trempent, même si parfois le blog me manque un peu.
Pourquoi ma présence aujourd'hui ?
Si un blog est bien sûr un support d'expression il est aussi un support de diffusion et c'est dans ce cadre que je l'utilise présentement.
Ceux qui me connaissent savent les nombreuses galères traversées depuis 9 ans pour continuer d'exister en tant que père auprès de mon petit garçon.
La situation s'est un peu améliorée en 2007 quand nous avons obtenu, malgré une farouche opposition de la maman, un droit de visite régulier : 1 soir par semaine, les week end en 1,3,5 et la moitié des congés scolaires.
Ce n'est pas tip top mais bien mieux que ce que nous n'avions pas.
La vie depuis n'est pas pour autant devenue un fleuve tranquille, la maman considérant ma présence dans la vie de notre fils comme une mauvaise épine dans son pied entravant la bonne marche de sa nouvelle famille recomposée.
Une nouvelle vie plutôt bien réussie d'ailleurs, et que beaucoup envieraient si on s'en tient aux signes extérieurs. Une belle maison, une belle voiture, un bon boulot, un bon salaire, deux beaux nouveaux enfants avec un nouvel homme idyllique doté lui aussi d'une bonne situation.
Que du bonheur en somme s'il n'était ce maudit père qui s'accroche à sa paternité et ce foutu gamin qui refuse de voir le sus-cité homme idyllique comme son père.
Cela étant, de cet homme, jusqu'à l'année dernière je n'en avais pas beaucoup entendu parler. On ne se connait pas. Il ne sait rien de moi, je ne sais rien de lui. Ou si peu, d'un côté comme de l'autre.
De sa relation avec mon fils je n'avais que peu d'échos et je pouvais légitimement supposer que dans l'ensemble les choses se passaient bien.
Mon fils me rapportait bien ici et là quelques scènes ou remarques peu appropriées, mais petit encore ses récits étaient peu circonstanciés. Et puis a tellement bonne école avec la maman depuis tant d'années que j'ai appris à me blinder contre la calomnie.
Mais tant que mon garçon ne s'en plaignait pas trop et ne semblait pas en souffrir je n'avais pas grand chose à dire.
Depuis, leur relation s'est progressivement détériorée et sensiblement envenimée.
C'est que mon petit gars a grandi et que sa personnalité s'est affirmée. Une personnalité qu'il a l'habitude d'exprimer librement avec moi.
Je ne conçois en effet pas mon rôle comme celui d'un dresseur d'enfant mais comme celui d'un éducateur.
Je cadre, je recadre, je pose les limites, les explique. Avec cela je respecte ce qu'il est, l'écoute, prends en compte ce qu'il dit et adapte mes réponses.
Ce disant je n'attends pas de médaille, tous les parents aimants et responsables agissent de la même manière.
L'ambiance est quelque peu différente avec la maman et surtout avec le beau père pour qui l'expression des enfants est une notion à priori incongrue et un tantinet saugrenue. Grrr....
Respect et obéissance absolue aux adultes sont pour elle et lui la base d'une bonne éducation. Garde à vous et doigts sur la couture.
Si chacun me direz vous est maitre chez lui et éduque ses enfants comme il l'entend il y a quelques bémols à apporter dans le cas de des famille dites recomposées.
On ne peut en effet d'un claquement de doigt faire table rase du passé, effacer tous les acteurs de la précédente vie et considérer, parce que c'est plus pratique et confortable les enfants des autres comme les siens.
C'est le fantasme de beaucoup mais cela se termine le plus souvent assez mal.
Les enfants de couples divorcés, s'ils sont souvent plus mûrs, sont aussi plus fragiles.
Devant la résistance à cet autoritarisme forcené du monsieur mon petit a fatalement commencé à se rebeller.
Il s'en suit depuis de longs mois des engueulades permanentes pour la moindre pécadille, des punitions aussi ahurissantes tel que le jeter dehors en plein hiver, des insultes, des brimades, le dénigrement systématique de son père, des menaces de coups et en juin, juste avant les vacances un premier acte de brutalité.
Des faits bien sûr signalés à la Police. Mais sur la question je m'abstiendrai de tous commentaires.
Quand à la maman elle est dans le déni absolu. Quand ce n'est pas le petit qui invente c'est le papa. Et tout ça rien que pour lui nuire !
La situation en est là et mes moyens d'action pour protéger mon fils son quazi inexistants. Je suis cantonné à un rôle de snipper dans l'attente d'un dérapage que la Police voudra bien considérer comme répréhensible.
Et puis avant hier, alors que rien ne le laissait prévoir, aucune effluve nauséabonde ne venant troubler l'air tiède du soir, le monsieur m'a envoyé un courrier.
C'est la première fois.
Un long courrier. Mûrement pensé, réfléchi, c'est pire, et très structuré.
Un écrit totalement hallucinant, atterant, saisissant, qu'il a titré :
Nathan, son passé et son avenir - Ce que son père pourrait lui apporter pour ses 10 ans.
Une telle capacité d'invention, de méchanceté, de malveillance, de délire absolu dépasse tout entendement.
Cela en devient édifiant. C'est un cas d'école.
Si vous pensez que le syndrome d'aliénation parentale est un mythe vous lirez avec profit cette lettre.
Comment en arrive t-on à s'emparer de la vie d'un individu que l'on ne connait pas, ou si peu, à se l'approprier et à la réinventer de toutes pièces pour la faire coller à son désir de nuisance ?
Cela va jusqu'à assimiler le père de l'enfant avec qui il vit à Staline, Mao et Hitler.
Mon pote Roul dit qu'un truc pareil ça lui troue le cul ! Expression un poil dénuée d'élégance mais résumant toutefois assez bien mon sentiment.
Bien sûr des visiteurs extérieurs pourront toujours se poser des question. Après tout qu'en est-il ?
Mais vous imaginez bien, eu égard à ma réputation que si même un centième des allégations de cette lettre était vrai je n'irai certainement pas la mettre en ligne.
Bien droit dans mes baskets je suis, dixit notre grand Juju (pour ceux qui se souviennent encore de lui)
Je ne sais pas si ce garçon a sniffé de l'extrait de gazon ou trop bu d'eau chlorée de sa piscine mais c'est phénoménal.
J'ai décidé de mettre ce courrier en ligne car le monsieur, à ce point fier de sa prose, me le suggère lui même en m'autorisant à le diffuser auprès de mes proches et connaissances.
Il souhaite même que mon fils la lise afin de lui ouvrir les yeux , allant jusqu'à faire voeu d'en être remercié plus tard !
Moi mes connaissances elles sont éparpillées sur tout le territoire et c'est via ce blog qu'elles viennent me rendre visite. C'est ainsi.
Puisque donc ce monsieur veut être lu par mes connaissances afin que j'en recueille leur avis il n'y a pas de raison de l'en priver.
Auteur : Michel Lang
Age : 52 ans
Etudes : Ingénieur Arts et Métiers
Profession : Cadre dirigeant d'une entreprise de logistique de 17 000 personnes
Lire : Lettre ouverte : Nathan, son passé et son avenir - Ce que son père pourrait lui apporter pour ses 10 ans.
Ce texte est un copier/coller de l'original. Je me permets toutefois d'enlever mon nom de famille. Si ce monsieur veut de la pub je lui en fais bien volontiers.
Pour ce qui me concerne il est trop facile de sortir des paragraphes de leur contexte, qui associés à mon nom pourraient finir par me devenir préjudiciables.
Vous comprendrez si vous lisez cette lettre ouverte.
Monsieur sollicitait les avis des proches : La maraine et tante et son oncle lui offrent le leur avec beaucoup d'humour. Lire ...