J'ai fais un horrible cauchemar.
Une vision littéralement apocalyptique.
Je me suis vu au matin du 6 mai 2012, seul dans dans l'isoloir, la main tremblante et transpirante, glisser dans la petite enveloppe un bulletin de vote portant le nom d'un certain Nicolas Sarkozy.
En 2002, la mort dans l'âme, j'ai voté Chirac.
Que faire d'autre ? Porter le borgne au pouvoir ?
Ce récent sondage plaçant Marine Lepen au second tour vaut ce qu'il vaut à 14 mois des élections. Il n'en reste pas moins un signe inquiétant.
Nous devrions faire attention. L'UMP instrumentalise très habilement cette montée du FN, à se demander dans quelle mesure il ne la favorise pas. C'est sans doute un quitte ou double pour Sarkozy, au point ou il en est une stratégie de la dernière chance, mais s'il parvient à rassembler toute la droite sous sa bannière en jouant de cette peur du Front National nous pourrions très bien nous retrouver piégés comme en 2002.
Et ça les aminches ça me ferait vraiment mal !
Imaginer le petit tartuffe triompher avec un score digne d'un autocrate soviétique alors que 80% de la population ne veut plus de lui aurait de quoi faire définitivement douter de notre statut de démocratie !
Et puis je ne sais pas si je supporterais une seconde fois dans ma vie la pathétique envolée des mille colombes de la Mireille ou les singeries d'un Enrico Macias chantonnant servilement au soir du 6 mai 2002 Ah qu'elles sont jolies les filles de Sarkozy.