Vous avez vu ?
Vous ne sentez pas s'écarquiller béatement vos mirettes ?
Pause émotion.
C'est beau hein ?
Mais non, pas la photo, le ciel, le ciel bleu, le bleu du ciel, le ciel du bleu, enfin quoi, vous vivez ou ?
En mettant le pif  dehors hier matin j'en aurais pété de joie si je n'avais pas été aussi bien élevé.
Le spectacle le ravit tant qu'il en prouta de contentement tout au long du chemin.
On exprime son émotion comme on peut !
Mais c'est vrai que ce moment méritait meilleur accompagnement. Quelque chose de moins boyeux et de plus joyeux vous voyez ?
Ah bon sang comme c'était magnifique !
Tout ce bleu, toute cette lumière.
Que voulez vous, moi ça me mine cette grisaille qui noie le paysage depuis des semaines. Déjà que je ne suis pas d'une nature très portée sur la joie de vivre trop de gris finit par m'atrophier.
Je m'affadis, je languis, je dépéris, je légumise, je m'amorphe, je larvise ...

Je ne suis pas tout seul si j'ai bien compris à vivre moyennement bien le manque de lumière.
Le blues de l'hiver ils appellent ça.
Je trouve l'expression assez inadaptée.
Le manque de lumière est une carence physique. Manquer d'allant ne veut pas nécessairement dire être triste.
C'est plutôt l'idée de ralentissement qui domine. D'embourbement.
Donnez moi l'envie ...
En ce moment par exemple je me soigne en me vautrant devant la téloche.
Je regarde les séries sans le son en essayant de deviner ce qui peut bien se dérouler comme histoire.
C'est vous dire si je vais bien !
Je joue les docteur Lightman de lie to me. Je décrypte les visages et ce qu'ils expriment. J'adore cette série.
Là bien sûr c'est avec le son parce qu'il ne faut pas trop déconner non plus.

Bref ....