1 mars 2012
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Disons que passant par Strasbourg vous ayez envie de mourir.
Ce n'est bien entendu qu'une hypothèse !
Il fut un temps ou le jeté du haut de la cathédrale était assez tendance. Mais ce n'est plus possible aujourd'hui, ou disons que l'opération serait plus acrobatique à cause des grilles qui ceinturent le périmètre de la plateforme.
Et puis vous risqueriez de vous faire mal, ce qui n'est pas le but non plus.
Et puis vous risqueriez de vous faire mal, ce qui n'est pas le but non plus.
J'ai donc un tuyau pour vous, efficacité garantie. Il vous suffit en effet de venir trainer votre désespoir avenue des Vosges, au niveau du numéro 25.
Ensuite c'est très simple. Vous fermez les yeux, faites un pas pour vous engager sur la chaussée, un deuxième ... et puis voilà, ce sera fini.
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Tout cela pour dire que les automobilistes Strasbourgeois sont à cet endroit les pires salopiauds qui soient. Que vous soyez homme, femme, jeune, vieux, seul ou avec des enfants en poussette, à vélo ou en ce que vous voulez rien n'y fait. Même engagé sur la chaussée d'un bon mètre aucun ne s'arrêtera. Certains vont jusqu'à se permettre de faire un écart pour vous éviter, trop aimables, alors que vous êtes au milieu de l'avenue.
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Je ne connais aucun autre lieu, à Strasbourg ou ailleurs, mais j'imagine qu'il y en a bien d'autres, ou l'incivilité s'exprime avec autant de liberté. Je ne comprends pas pourquoi à cet endroit précis les automobilistes se conduisent en goujats absolus et en criminels en puissance.
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Sociologiquement c'est l'égalité parfaite. Homme, femme, guimbarde ou mercos de la mort, camion, voiture, moto, c'est le même comportement de sauvage.
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Il n'y a qu'un seul moment ou tous ces rustres retrouvent un peu de civilité. C'est bien sûr quand les pandores stationnent au coin de l'avenue. Là, soudainement les panneaux et le marquage au sol reprennent sens et tous, comme des enfants qui cessent de chahuter à l'apparition du maitre, s'arrêtent docilement pour laisser passage aux piétons.
Je trouve tout cela affligeant. Déjà parce que derrière tous ces volants se trouvent de bon pères et de bonnes mères de famille dont je ne doute pas un instant qu'ils sont les premiers à donner des leçons de morale et de bonne conduite. Ce sont en effet toujours les autres qui se conduisent comme des gorets.
Ensuite parce que si tout le monde s'entend à critiquer et se plaindre d'un système trop répressif c'est faire peu de cas de l'idée de responsabilité individuelle. Si l'état nous a peu à peu transformé en vache à lait, à nous sanctionner pour tout et n'importe quoi, nos comportements, entre incivilité et irresponsabilité, y sont pour beaucoup.
Le 25 avenue des Vosges n'est qu'une insignifiante anecdote ; mais enlevez le gendarme de nos rues et de nos routes et ce sera demain le chaos.